Amorgos, un tourisme néfaste ?

par | 30 Août 2019 | Dossier, Numéro 4

Dans cette petite île oblongue de la mer Egée se côtoient habitants et touristes. Ces derniers prisent en effet l’île, la plus orientale des cyclades, pour ses paysages montagneux autant que pour ses multiples plages. L’île de 120 kilomètres carrés loge 1800 habitants, et accueille chaque été presque autant de touristes. À cause de ce grand nombre, Amorgos n’est plus autosuffisante en eau et doit en importer depuis le continent à un prix plutôt élevé lorsqu’on connaît la modestie financière des grecs (8,30 € le mètre cube). Le problème écologique ? Cela signifie que les sources d’eau de l’île sont exploitées au maximum, et que l’eau est apportée par bateau à moteur. Concernant celle destinée à la consommation, il est conseillé de boire de préférence l’eau stockée dans des bouteilles en plastique…
On peut aussi évoquer les déchets laissés sur les plages, quoique cette île paraisse peu touchée par ce fléau.
Mais sur les petites îles grecques, le tourisme n’est pas qu’un inconvénient : les Européens qui viennent en nombre chaque année permettent de faire tourner une économie à l’agonie, redonnent quelques emplois aux restaurants, hôtels et autres services locaux, et font revenir certains grecs qui étaient partis vivre à la capitale. Ainsi l’économie locale est revivifiée : plusieurs habitants peuvent vivre de la production de fromage ou de vin local (voire exportent leurs produits).
Amorgos aurait pu devenir une de ces îles endormies, habitée seulement par des chèvres et les trois moines du monastère…